CR Dijon - 16 juillet 2017
Publié : mar. 18 juil. 2017 11:54
Allez c'est avec un bras "en moins" que je rédige ce CR. Roulage à Dijon avec Mirande Track Events
Samedi 15 juillet :
Après un défilé sur les Champs la veille, et la semaine de répétitions quotidiennes qui allait avec, départ de la région Parisienne à 8h45, arrivée sur base à Tours à 12h30. Retour chez moi dans la foulée (2h15 de route) et départ pour Dijon avec la remorque à 16h30...
C'est donc avec la dose de kms et une fatigue considérable que j'arrive à l'hôtel le soir (accompagné bien entendu de mon chéri et de Junior). Resto où je suis complètement à l'ouest, avec des pattes de poulet à la place des mains
23h30 dodo !
Dimanche 16 juillet :
Réveil à 6h15, je suis loin d'avoir récupéré mais j'ai hâte d'être sur circuit. Départ de l'hôtel à 7h00, on arrive dans les paddocks tranquillou. D'entrée, un mec déplace sa voiture pour qu'on puisse s'installer ; bon déjà on aura des voisins bien câblés ! Barnums montées, motos descendues, direction l’administratif. Nos voisins en questions nous accostent nous demandant si nous (Junior & mwa) sommes sur "pistards de France" (FB) car ils ont reconnu les motos direct, surtout la mienne
Briefing dans une grande salle rénovée, premier orga qui ne nous prend pas la tête avec les GoPro, et retour aux paddocks.
Ce circuit n'est pas un circuit dont je garde un souvenir mémorable : j'y avais roulé en 2013 avec Bully, sous une chaleur accablante. J'étais la seule de notre groupe de potes en débutant et avec le 600 et sans conseils pour progresser, les sessions étaient longues, je tournais autour des 2'17...
9h20 : en pré-grille avec Junior... pour presque rien : un mec en confirmé s'est planté dès la première session, du coup attente, attente, attente... on parvient quand même à partir pour 2 tours qui nous permettent redécouvrir (enfin découvrir tout court pour Junior) le tracé et de virer le restant de paraffine de nos pneus neufs à tous les deux
10h20 et 11h20 : je subis bcp moins qu'avec Bully. Le circuit est grand et très rapide, peu de virages en épingle ou de freinage très appuyés, ça me me change. J'ai quelques doutes sur les traj' dans certaines courbes tant la piste est grande, mais le niveau est bon pour mwa (c'est agréable d'avoir de plus en plus souvent cette sensation en inter' alors qu'avant je me disais "j'veux retourner chez les débutaaaants!")
12h : repas en musique, la chaleur est supportable, on est bien là !
13h50 : retour en pré-grille.. carrément pour rien cette fois : nouvelle chute en confirmé juste avant nous >> session bâchée, retour aux paddocks
14h45 : session tronquée mais roulante quand même, j'essaie de mettre du rythme, Junior a corrigé mes erreurs donc je m'applique.
L'orga prend la décision de nous faire rouler 40min (au lieu des 30 initialement prévues) pour la dernière, pour nous faire rattraper les sessions perdues à cause des chutes. L'intention est louable mais 40min de run par 27 degrés ça va être difficile.
Nous partons donc pour la dernière, il fait chaud mais j'me sens incisive. Les premiers tours se passent bien, je donne bcp! Drapeaux rouge après une quinzaine de minutes (décision de l'orga pour faire une pause, ou nouvelle chute, je n'en sais rien) du coup Junior et mwa on se recale en pré-grille, on débriefe (puisqu'il me suit souvent) et il corrige mes dernières erreurs. Ça repart après quelques minutes.
De nouveaux les tours s’enchaînent. A un moment, en bout de la longue ligne droite à quasiment 300 (compteur), sans raison mes yeux se posent sur le compteur alors que je ne regarde jamais à cet endroit, je lis 190 suite au rétrogradage en 4 (les souvenirs c'est bizarre hein), du coup je loupe un peu le point de déclenchement, j'élargis mais je poursuis sans encombre, la moto ne bouge pas, je garde un très gros rythme (Junior peut en témoigner : 1'40!).
Mais au tour suivant la situation n'évolue pas de la même manière : de nouveau en bout de ligne droite, je freine très fort mais sûrement un peu tard. Des plaquettes un peu fatiguée (constaté suite aux sessions matinales) ne m'ayant potentiellement pas aidée, je sens que le grand droite ne passera pas, que vu ma vitesse je perdrai l'avant en gardant cet angle. Alors à 1 ou 2m du bac je décide de redresser pour y rentrer droit à environ une centaine de km/h. La moto guidonne mais reste au départ sur ces roues dans ce bac très profond. Je pense que mes doigts ont dû rester poser sur le frein car la moto finit par se planter et je tombe violemment sur la droite. Mon épaule amortit tout et ma cheville se tort un peu avec le poids de la moto dessus. Lorsque mon bahutage se termine je n'ai aucune idée d'où s'est arrêté ma moto ; je sens que le choc a été rude, je suis sonnée, j'ai le souffle court. Je parviens à me mettre à genoux mais je dois me remettre sur le coté dans les secondes qui suivent : mon épaule et ma cheville droite ne me permettent pas de bouger davantage. Mes premières pensées : "ok ne retire pas ton casque", "ne cherche pas à te lever à tout prix, le médical va arriver", "mon Dieu faites que ma moto ne soit pas ruinée...", "Chéri va être inquiet!"
Le médical arrive en mode "baaah alooors?" gnééé. Ils se mettent à deux pour me relever, et me soutiennent jusqu'à la voiture, mes yeux se posent sur ma moto d'où je vois du liquide couler au niveau du réservoir, j'ai mal au cœur. Et puis arrivée à la voiture, trou noir aucun souvenir, je me réveille allongée dans les cailloux, les jambes en l'air tenues par l'infirmière. M*rde le choc a vraiment été rude, mélange de douleur et d'adrénaline.
Je reprends mes esprits et on parvient a monter dans la voiture direction "l'infirmerie", mon chéri me rejoint. L'adrénaline redescend et quelques larmes coulent une fois allongée, auscultation rapide à base de "bon c'est pas grand chose, si ça ne va pas mieux demain vous allez à l'hôpital faire des radios", bandage à la cheville et ciao... je ne peux pas vraiment lui en vouloir : sans médecin pas de roulage pour le reste du paddock.
A -12km/h (si si, c'est possible lol) je quitte donc l'infirmerie soutenue par mon chéri. Notre barnum n'est qu'à une trentaine de mètres mais rapidement je sens que je n'y arriverai pas... nouvelle perte de connaissance au milieu du paddock cette fois, et c'est en PLS, les mains de Junior sous la tête que je reviens à mwa. Manu est parti chercher le médical. De nouveau je me retrouve les pattes en l'air (merde ça devient gênant là )
Ramenée enfin aux barnums Junior me gave de Pom'pot et d'ice Tea mais force est d'admettre que ça me remet d'aplomb. Mon chéri m'aide à me changer, met mon bras en écharpe. La moto (tout comme mon équipement) est très frottée (put**n mon kit déco ) ; les dégâts éventuels semblent être (en plus des carénages râpés) l'araignée, la boucle arrière et le pot un peu déplacé. Rien d'insurmontable je me dis pour me rassurer. C'est donc assise sur une chaise que je regarde les mecs tout ranger, hyper frustrée de ne pas pouvoir les aider.
Les 4h de route retour se passe sans trop de difficultés, c'est long mais les médoc qu'ils m'ont donnés et ma voiture confortable font que je ne souffre pas trop tant que je ne bouge pas sur mon siège.
Arrivée à 23h à la maison, Papa aide Manu a descendre la moto qu'on pose dans le garage (puisqu'elle dort chez lui). On dételle la remorque et retour maison sans même vider la voiture. On ne dine même pas, direction la douche en mode handicapée et pour la petite anecdote je retrouve 2 cailloux dans mon soutien-gorge! C'est vous dire si j'ai dû me balader dans le bac Je dois dormir sur le dos, j'ai horreur de ça mais la seule position dans laquelle je n'ai pas trop mal. A 05h00, jme réveille pour aller boire... mais nausées et coup de chaud à l'issue, je réussis à me rendormir. A 8h30 même scénario et j'ai mal. Décision est prise de partir aux urgences en fin de matinée. Bilan : entorse de la cheville et "subluxation" de l'épaule droite >> 3 semaines d'attelle et bras en écharpe En arrêt jusqu'à dimanche mais je doute être en état de conduire d'ici le week-end prochain pour retourner à Tours.
Je ne suis pas amère quant à mon roulage car ce sont des choses qui arrivent, d'autant que je pense que la moto n'est pas trop amochée. J'ai pris bcp de plaisir sur cette journée (hormis la chute hein, faut pas déconner ) et ça m'a réconcilié avec ce circuit (merci la puissance du 750!)
Maintenant va falloir être patiente (dommage ça n'est pas mon fort), et j'espère vraiment être rétablie (tout comme ma belle) pour le roulage au Mans dans un mois
Samedi 15 juillet :
Après un défilé sur les Champs la veille, et la semaine de répétitions quotidiennes qui allait avec, départ de la région Parisienne à 8h45, arrivée sur base à Tours à 12h30. Retour chez moi dans la foulée (2h15 de route) et départ pour Dijon avec la remorque à 16h30...
C'est donc avec la dose de kms et une fatigue considérable que j'arrive à l'hôtel le soir (accompagné bien entendu de mon chéri et de Junior). Resto où je suis complètement à l'ouest, avec des pattes de poulet à la place des mains
23h30 dodo !
Dimanche 16 juillet :
Réveil à 6h15, je suis loin d'avoir récupéré mais j'ai hâte d'être sur circuit. Départ de l'hôtel à 7h00, on arrive dans les paddocks tranquillou. D'entrée, un mec déplace sa voiture pour qu'on puisse s'installer ; bon déjà on aura des voisins bien câblés ! Barnums montées, motos descendues, direction l’administratif. Nos voisins en questions nous accostent nous demandant si nous (Junior & mwa) sommes sur "pistards de France" (FB) car ils ont reconnu les motos direct, surtout la mienne
Briefing dans une grande salle rénovée, premier orga qui ne nous prend pas la tête avec les GoPro, et retour aux paddocks.
Ce circuit n'est pas un circuit dont je garde un souvenir mémorable : j'y avais roulé en 2013 avec Bully, sous une chaleur accablante. J'étais la seule de notre groupe de potes en débutant et avec le 600 et sans conseils pour progresser, les sessions étaient longues, je tournais autour des 2'17...
9h20 : en pré-grille avec Junior... pour presque rien : un mec en confirmé s'est planté dès la première session, du coup attente, attente, attente... on parvient quand même à partir pour 2 tours qui nous permettent redécouvrir (enfin découvrir tout court pour Junior) le tracé et de virer le restant de paraffine de nos pneus neufs à tous les deux
10h20 et 11h20 : je subis bcp moins qu'avec Bully. Le circuit est grand et très rapide, peu de virages en épingle ou de freinage très appuyés, ça me me change. J'ai quelques doutes sur les traj' dans certaines courbes tant la piste est grande, mais le niveau est bon pour mwa (c'est agréable d'avoir de plus en plus souvent cette sensation en inter' alors qu'avant je me disais "j'veux retourner chez les débutaaaants!")
12h : repas en musique, la chaleur est supportable, on est bien là !
13h50 : retour en pré-grille.. carrément pour rien cette fois : nouvelle chute en confirmé juste avant nous >> session bâchée, retour aux paddocks
14h45 : session tronquée mais roulante quand même, j'essaie de mettre du rythme, Junior a corrigé mes erreurs donc je m'applique.
L'orga prend la décision de nous faire rouler 40min (au lieu des 30 initialement prévues) pour la dernière, pour nous faire rattraper les sessions perdues à cause des chutes. L'intention est louable mais 40min de run par 27 degrés ça va être difficile.
Nous partons donc pour la dernière, il fait chaud mais j'me sens incisive. Les premiers tours se passent bien, je donne bcp! Drapeaux rouge après une quinzaine de minutes (décision de l'orga pour faire une pause, ou nouvelle chute, je n'en sais rien) du coup Junior et mwa on se recale en pré-grille, on débriefe (puisqu'il me suit souvent) et il corrige mes dernières erreurs. Ça repart après quelques minutes.
De nouveaux les tours s’enchaînent. A un moment, en bout de la longue ligne droite à quasiment 300 (compteur), sans raison mes yeux se posent sur le compteur alors que je ne regarde jamais à cet endroit, je lis 190 suite au rétrogradage en 4 (les souvenirs c'est bizarre hein), du coup je loupe un peu le point de déclenchement, j'élargis mais je poursuis sans encombre, la moto ne bouge pas, je garde un très gros rythme (Junior peut en témoigner : 1'40!).
Mais au tour suivant la situation n'évolue pas de la même manière : de nouveau en bout de ligne droite, je freine très fort mais sûrement un peu tard. Des plaquettes un peu fatiguée (constaté suite aux sessions matinales) ne m'ayant potentiellement pas aidée, je sens que le grand droite ne passera pas, que vu ma vitesse je perdrai l'avant en gardant cet angle. Alors à 1 ou 2m du bac je décide de redresser pour y rentrer droit à environ une centaine de km/h. La moto guidonne mais reste au départ sur ces roues dans ce bac très profond. Je pense que mes doigts ont dû rester poser sur le frein car la moto finit par se planter et je tombe violemment sur la droite. Mon épaule amortit tout et ma cheville se tort un peu avec le poids de la moto dessus. Lorsque mon bahutage se termine je n'ai aucune idée d'où s'est arrêté ma moto ; je sens que le choc a été rude, je suis sonnée, j'ai le souffle court. Je parviens à me mettre à genoux mais je dois me remettre sur le coté dans les secondes qui suivent : mon épaule et ma cheville droite ne me permettent pas de bouger davantage. Mes premières pensées : "ok ne retire pas ton casque", "ne cherche pas à te lever à tout prix, le médical va arriver", "mon Dieu faites que ma moto ne soit pas ruinée...", "Chéri va être inquiet!"
Le médical arrive en mode "baaah alooors?" gnééé. Ils se mettent à deux pour me relever, et me soutiennent jusqu'à la voiture, mes yeux se posent sur ma moto d'où je vois du liquide couler au niveau du réservoir, j'ai mal au cœur. Et puis arrivée à la voiture, trou noir aucun souvenir, je me réveille allongée dans les cailloux, les jambes en l'air tenues par l'infirmière. M*rde le choc a vraiment été rude, mélange de douleur et d'adrénaline.
Je reprends mes esprits et on parvient a monter dans la voiture direction "l'infirmerie", mon chéri me rejoint. L'adrénaline redescend et quelques larmes coulent une fois allongée, auscultation rapide à base de "bon c'est pas grand chose, si ça ne va pas mieux demain vous allez à l'hôpital faire des radios", bandage à la cheville et ciao... je ne peux pas vraiment lui en vouloir : sans médecin pas de roulage pour le reste du paddock.
A -12km/h (si si, c'est possible lol) je quitte donc l'infirmerie soutenue par mon chéri. Notre barnum n'est qu'à une trentaine de mètres mais rapidement je sens que je n'y arriverai pas... nouvelle perte de connaissance au milieu du paddock cette fois, et c'est en PLS, les mains de Junior sous la tête que je reviens à mwa. Manu est parti chercher le médical. De nouveau je me retrouve les pattes en l'air (merde ça devient gênant là )
Ramenée enfin aux barnums Junior me gave de Pom'pot et d'ice Tea mais force est d'admettre que ça me remet d'aplomb. Mon chéri m'aide à me changer, met mon bras en écharpe. La moto (tout comme mon équipement) est très frottée (put**n mon kit déco ) ; les dégâts éventuels semblent être (en plus des carénages râpés) l'araignée, la boucle arrière et le pot un peu déplacé. Rien d'insurmontable je me dis pour me rassurer. C'est donc assise sur une chaise que je regarde les mecs tout ranger, hyper frustrée de ne pas pouvoir les aider.
Les 4h de route retour se passe sans trop de difficultés, c'est long mais les médoc qu'ils m'ont donnés et ma voiture confortable font que je ne souffre pas trop tant que je ne bouge pas sur mon siège.
Arrivée à 23h à la maison, Papa aide Manu a descendre la moto qu'on pose dans le garage (puisqu'elle dort chez lui). On dételle la remorque et retour maison sans même vider la voiture. On ne dine même pas, direction la douche en mode handicapée et pour la petite anecdote je retrouve 2 cailloux dans mon soutien-gorge! C'est vous dire si j'ai dû me balader dans le bac Je dois dormir sur le dos, j'ai horreur de ça mais la seule position dans laquelle je n'ai pas trop mal. A 05h00, jme réveille pour aller boire... mais nausées et coup de chaud à l'issue, je réussis à me rendormir. A 8h30 même scénario et j'ai mal. Décision est prise de partir aux urgences en fin de matinée. Bilan : entorse de la cheville et "subluxation" de l'épaule droite >> 3 semaines d'attelle et bras en écharpe En arrêt jusqu'à dimanche mais je doute être en état de conduire d'ici le week-end prochain pour retourner à Tours.
Je ne suis pas amère quant à mon roulage car ce sont des choses qui arrivent, d'autant que je pense que la moto n'est pas trop amochée. J'ai pris bcp de plaisir sur cette journée (hormis la chute hein, faut pas déconner ) et ça m'a réconcilié avec ce circuit (merci la puissance du 750!)
Maintenant va falloir être patiente (dommage ça n'est pas mon fort), et j'espère vraiment être rétablie (tout comme ma belle) pour le roulage au Mans dans un mois