Voyage au Puy-en-Velay

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Aureji1608
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Voyage au Puy-en-Velay

Message par Aureji1608 »

Je tenais à écrire ou décrire ce voyage sous forme d'une petite histoire. Non pas qu'un trajet par l'autoroute soit des plus intéressants, mais je vous assure qu'à la fin de celui-ci, j'avais l'impression d'être au bout du monde... Bonne lecture :icon_coucou:

Mercredi 8 août, 17h10. Je sors de chez le coupe-tifs, mon sac de voyage prêt. Manquait plus qu'à mettre mon camel-back histoire de pouvoir me rafraîchir pendant le trajet sous ce soleil de plomb. J'enfile mon pantalon de cuir, ma dorsale, mon blouson, je zippe le tout et démarre la belle Ecsy. Vraoum ! Toujours aussi saisissant ce petit bruit de boite à air, et la boîte à catalyseur vidée qui sonne creux indique que le monstre est prêt à rugir. :diable:

Pendant que la fusée chauffe, je prépare Waze, la musique, enfile mon cax, et c'est parti pour 5h de route, direction le Puy-en-Velay. Le GPS me fait passer par l'autoroute. Pas grave, j'avais envie de tracer, trop fatigué. 17h20, il est temps de décoller. Je check l'essence, j'ai déjà fait 60km sur ce plein, dont environ 59,5km d'arsouille. Bon, pas grave, je ferai le plein plus tard. Quelques coups d'embrayages et me voilà sur les routes. Une petite accélération jusqu'à 10.000 en 2 me gratifiera d'une énorme détonation au bout du R11 pour mon plus grand plaisir. Mes soupapes me pardonneront, elles sont tout de même bien traitées.

Je roule une dizaine de minutes, la moto ne met pas longtemps à atteindre 85°C avec cette chaleur. Je remarque que le thermomètre fait parfois le yoyo. On checkera ça avec Papa à mon retour, la sonde doit avoir un coup dans le nez, pas trop grave. Un coup de péage, je tape dans le fil de mes écouteurs et les arrache de mes oreilles, ce qui a le don de m'agacer franchement. Je remets tout ça en place, laissant pile poil le temps à l'eau de mon circuit de refroidissement atteindre 105°C. Je dis bien à l'eau, parce que la dernière vidange de radiateur a été effectuée à l'eau déminéralisée, faut de LdR adéquat dans le garage. Je repars vite pour refroidir la bête qui bouillonne ! Un petit fond de 2 sur la voie d'accel histoire de se coller les yeux au fond des orbites, puis rentre les 4 autres vitesses en me stabilisant à 160. Le thermomètre fait de plus en plus de yoyo, amplifiés par le fait qu'on est cul-à-cul avec les voitures, gênés par 4 PL qui dépassent les uns les autres. Trop peu d'air rentre dans le radiateur...

Arrivé sur le péage de tour, la moto prend 95°C même en roulant, ce qui me fait très peur. Stop au péage, la moto se met à chauffer comme si le circuit d'eau était vide. 120°C, le compteur clignote, le ventilo tourne mais sans effet. Je me fais délester de 5€60 dans la panique et vais me garer très vite à l'air de repos du péage. Le thermomètre fait sapin de noël, et refuse de descendre sous les 115°C. Je m'arrête, enclenche le coupe-circuit, et là, surprise, le ventilo continue de tourner, ce qui n'est pas le cas habituellement. Branle-bas de combat, je pose tout, délaisse mon casque, et sors mon arme favorite contre les pannes : mon bigophone avec pour contact favoris "Papa" !

"J'suis dans la merde, la moto est en surchauffe, je comprends pas, j'suis à Tours, je viens de rouler normalement et elle refroidit rien du tout !"
Je tripote le bouchon de radiateur étonnamment froid pour une moto qui bout. Comme si la sonde déconnait. Le vase d'expansion est full, et de l'eau s'échappe du trop plein... J'ouvre le radiateur est le constat est alarmant : il manque de l'eau. Celle-ci s'est évaporée lorsque la moto chauffait. Même avec un circuit sous pression un tarage du bouchon de 1.1 bar n'empêche pas l'eau pure de dégager... Résultat, les yoyos du thermomètre étaient liés au passage de l'air devant la sonde. Mon camel-back servira finalement à abreuver ma monture plus que moi. Redescendue en température, je regrimpe sur sur la bête et trace ma route.

Première pause fuel, et je constate que lors de l'arrêt, avec la chauffe, je perds un peu d'eau. Je fais une pause, en profite pour envoyer 2-3 sms pour rassurer mon père et ma super amie qui m'attend à l'autre bout. Je repars frais. Ayant perdu beaucoup de temps, je constate que l'heure d'arrivée est d'environ 23h15. Je vais donc arriver de nuit. Et j'ai ma visière noire, sans avoir pris la visière claire de rechange. Quel c** :coupdeboule: ! Je regrimpe sur la moto, et décide de gagner du temps avec les chevaux. Calé à 170 compteur, le seul résultat, c'est que je bouffe mon plein trop vite et suis contraint de m'arrêter 170km plus loin pour remettre 12L... Le thermomètre se remet à faire yoyo, ce qui me contraint à attendre le refroidissement de la bouillotte pour recharger en eau. Résultat, je pers encore plus de temps. Il est 21h30 lorsque je repars, il fait quasiment nuit et il me reste 200 bornes. Je sens vite le cauchemars arriver... Je décide de placer mon compteur à 7000 trs, soit un petit 150.

Tout se passe, mais quelque chose me chagrine. Les panneaux indiquent des orages ce soir. Et c'est pas faux, le ciel s'éclaire de flashs au loin, et ma route semble s'y diriger de plein fouet. J'ai mal aux fesses, au dos, mais au moins, il fait meilleur. Moment salvateur, je sors de l'autoroute à Clermont-Ferrand ! Tout ça pour remprunter une autoroute gratuite... Heureusement, elle tourne un peu ! Malgré ma visière noire, mes LED m'éclairent superbement la voie, et me permettent de me tirer la bourre avec un A6 3.0 TDI :frime:

Vous vous souvenez de quand j'ai dit que je fonçais droit vers l'orage ? Ca n'a pas raté. Le temps se rafraîchit d'un coup, et des gouttes commencent à perler très rapidement et très fort. Je coupe instantanément le rythme imposé, passe en mode C et vas y molo sur les gaz. Mon pneu arrière est plus que limite, ne tentons pas le diable. La pluie redouble d'intensité. Je suis en cuir perforé, et me retrouve vite trempé. Ma visière noire rend la vision plus que compliquée, et malgré les LED même en plein phare, je galère à me diriger. Je roule quasiment tout seul, mes seuls lanternes sont mon compteur, éclairant d'une lumière rouge, et mon téléphone, indiquant 25% de batterie. J'ai l'impression d'être un marin en perdition au milieu d'une tempête. Moi qui me disais qu'un jour, je changerai la couleur du compteur, bah finalement, je vais le laisser en rouge ! Je sors de la Méridienne, la pluie se calme. Un œil aux panneaux et au téléphone, 90km. Un gros coup de gueule dans le casque et j'enquille la nationale pour direction Brioude, et le Puy-en-Velay :| :ghee:

La route est truffée de radars, c'est de la folie ! Coupe, allume, coupe, allume, c'est limite pas drôle... Je m'arrête passer un coup de fil, il me reste 50km. J'ai mal à la tête, mon téléphone a 15% de batterie, je suis exténué, au bord du craquage. Un coup de fouet et c'est reparti ! Un calcul rapide me permet de décréter que je peux rouler fort et arriver sans faire le plein d'essence. Je décide d'avoiner dur, la route est de nouveau sèche. Les lignes droites s’enchaînent interminablement. 35km. Toujours plus vite, j'en ai vraiment marre. 11% et 20km. Les vitesses sont déraisonnables, mais je suis seul, sur du sec, bref, serein pour moi même. 15km, et un message de mon papa me demandant si je suis arrivé. Je tente un appel, mais je micro de mes écouteurs sature avec le vent. Il comprendra que je suis en route. Le premier panneau indiquant que j'arrive au Puy me détend, et je commence à suivre le GPS pour arriver chez mon amie. J'arrive dans la bonne rue, je coupe le contact, et suis accueilli par le meilleur des câlins. Je laisse Ecsy se reposer, elle l'a bien mérité. Je lui donnerai du LdR le lendemain, mais le premier mot qui me vient à l'esprit, c'est dodo...

Voilà, pour ceux qui sont arrivés au bout, merci de m'avoir lu :-) j'espère que ça vous aura plu :pouce:
Le 600 piste ici : bully-v2-0-t13452.html
Le MT07 ici : viewtopic.php?f=51&t=16162
Le 750 route ici (volée) : la-petite-soeur-de-bully-t14750.html
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Re: Voyage au Puy-en-Velay

Message par djeymor »

Salut,

Merci pour ton histoire, je connais le puy, j'y avais fait faire ma ligne chez mti echappement la bas :D
Les nationales comme toi je confirme c'est une put**n de merde, des radars partout et non annoncé, bref le flip total si tu fais le con avec la vitesse.
Je comprends que si tu as fait la route avec un orage tu devais te sentir très mal :o
Moi j'y étais pendant la sortie de l'hiver et rien que quand tu vois les virages et la quantité de neige y'a de quoi être prudent.
Tu reconnais les mecs du coins qui fonce car ils sont en SUV ahah :P

pour ton problème de radiateur je trouve ça étonnant car tu roulais sur l'autoroute, la moto. n'aurait pas du évaporé toute l'eau même en roulant bouchon ouvert. Pour moi ta bécane à du bouffer le LDR, tu devrais surveillé tout ça.

En tout cas sacré périple, mais toujours avoir une batterie de secours pour le téléphone quand on a pas de prise allume cigare à moto :)
T'as eu de la chance quand même de nuit avec la pluie et visiere noir, déjà par temps sec c'est mega flipplant alors dans le noir :o !!
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Re: Voyage au Puy-en-Velay

Message par Aureji1608 »

Ahah comme tu dis, c'est méga flippant !
Pour le LdR, le problème venait d'avant l'autoroute, dès que je faisais de la ville ça chauffait, c’est là où j'ai du en perdre...
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Re: Voyage au Puy-en-Velay

Message par djeymor »

ah mince :/
Faut que tu corriges ça vite, sinon cet hiver roule avec le bouchon du bocal ouvert, avec la pluie ça le remplira lol
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Re: Voyage au Puy-en-Velay

Message par Aureji1608 »

C'est bon, avec un vrai LdR et un point d'ébullition à 136°C,ça va aller beaucoup mieux !
Euh ouais, mais bon, si je peux éviter de tout congeler :hehe:
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Re: Voyage au Puy-en-Velay

Message par djeymor »

si tu chauffes à 130° je donne pas cher du moteur quand meme xD
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